Un destin, un passé

Il y a six ans de cela, je naquis quelque part sur le Royaume d'Embrosia. Qui est ma mère ? Je ne sais pas. Mon père est le Saint Roy Nicolas. Il est devenu Roy trois ans après ma naissance. Avant cela, il était le conseiller de l'ordre du cœur vaillant sous le règne du Saint Roy Floyd. Je suis fier de mon père. Il s'occupe de moi dès qu'il peut, mais il est difficile pour lui de trouver le temps pour ce faire, c'est pourquoi je suis souvent gardé par des guerriers embroses de renommée, à qui il fait confiance : Saint Mystic m'a appris l'art de la guerre, Saint Wambabou m'a appris l'histoire et la géographie d'Anarion, ainsi que l'économie, Saint Pierro m'a appris le calcul et les sciences, Saint Tindranel m'a appris le français, la seule langue parlée dans tout Anarion, et, enfin, mon père m'a appris l'Embrose, la langue parlée à Embrosia depuis des millénaires : C'est en Embrose que Gana parla pour la première fois aux hommes, me disait Saint Wambabou.
Malgré cet apprentissage extraordinaire et cette vie heureuse, je me pose toujours des questions. Qui est ma maman ? Pourquoi ne l'ai-je pas vu ? Elle doit bien vivre quelque part dans Alizarine pourtant ! On trouve dans cette ville presque tous les Embroses du Royaume. Et puis, si mon papa et Roy, en se montrant au grand jour, ma maman deviendrait Reine d'Embrosia !
Toutes ces questions m'intriguent. Je veux retrouver ma mère coûte que coûte, la revoir.

Pour ce faire, je vais demander à mes professeurs s'ils savent, ou ont une idée de qui pourrait être ma maman. Je suis d'abord allé voir Saint Tindranel, il est un excellent diplomate, et devrait même savoir ce qu'il se passe dans les autres factions. Il ne sait pas qui est ma mère, mais durant son séjour à Irilis, il a rencontré Irilia, la fille de la reine Blueangel, dont on ne connaissait pas le père. Je suis ensuite allé voir Saint Wambabou et Saint Pierro. Ils ne m'ont dit que quelque chose que je savais déjà : La reine Irilienne était autrefois une Embrose réputée pour ses talents en architecture. Je suis enfin allé voir Saint Mystic, le guerrier légendaire Embrose. Il m'a dit que la reine était très proche de mon père, et que les guerriers Iriliens auraient peut-être des réponses à m'apporter. Il me proposa même de m'accompagner jusqu'à Amenti. Nous partons demain. Nous embarquerons à bord du Roiè Flarôô qui se situe à un jour de marche. Cela fait loin, c'est pourquoi Saint Mystic m'a ordonné de faire le plus vite possible mes affaires afin de nous rendre là-bas dans les temps. Avec lui, il n'y a pas le temps de se reposer, la force que lui a donnée Gana est inépuisable. Il m'était dur de le suivre, mais après un jour de marche sans interruption, nous sommes arrivés au navire, une heure avant son départ. Étant un Embrose d'exception, Mystic avait sa propre chambre dans le bâteau. Nous avons passé la journée sur le pont, à regarder l'océan, et la nuit, nous avons dormi dans sa chambre. Au petit matin, le bateau avait atteint le phare d'Amenti, mais il ne s'est pas arrêté, ce n'était pas sa destination. Mystic et moi sommes partis avec une barque, et nous avons ramé jusqu'à l'entrée d'Amenti.
À notre arrivée, un garde nous interpela, mais, reconnaissant Saint Mystic grâce à, nous avait-il dit, des portraits de lui, il nous a laissé entrer. Nous étions arrivé à Amenti, la cité sous-marine.

L'entrée était majestueuse, et depuis la capitale irilienne, on voyait par le plafond l'océan. Après que nous avons regardé pendant un moment le plafond d'Amenti, nous nous sommes promenés dans la ville, puis nous sommes allé au palais de la reine. Mais un malheureux événement est advenu : les soldats de la garde royale ont demandé à Saint Mystic de déposer son marteau. Quelle erreur ! Mystic les a tous terrassés un par un, puis a rangé son marteau d'armes dans son fourreau. Nous sommes entrés tous les deux, et nous sommes présentés à la reine - Saint Mystic avait dit « Bonjour Blueangel, je suis Saint Mystic, premier Saint Roy embrose, et voici Embrosi, le fils du Saint Roy Nicolas ». Il s'est excusé pour les quelques soldats qu'il avait mis a terre tout à l'heure. La reine s'est levée, et nous a souhaité la bienvenue. Elle n'avait pas l'air étonnée des actes de Saint Mystic. Cependant, elle lui a proposé un duel, que Saint Mystic accepta. Le duel se passera le soir, à dix-huit heures. Nous sommes sortis du palais, cherchant quelqu'un pour nous héberger. Nous sommes allés voir Gloryel, l'ancien Haut-Roi de Skaähnorik. Il avait l'air heureux de nous voir : peu d'étrangers sont venus lui rendre visite depuis son retour de l'exil. Il nous a confié une chambre à l'étage dans laquelle nous pourrions dormir durant notre séjour à Amenti. Nous avons discuté un peu avec lui, puis nous sommes rendus chez Zohungaar, un autre guerrier skaähnore d'exception. Nous lui avons demandé comment il trouvait sa nouvelle vie à Irilis, il en était content, et s'il savait quelque chose sur ma maman. Il n'en savait rien. Après avoir bu du café chez lui, nous avons du partir, et au moment où nous nous apprêtions à partir, une jeune fille, qui devait avoir mon âge, est entrée en pleurant. « Pourquoi pleures-tu ? » , lui demande Zohungaar.

Nous sommes donc partis de chez Zohungaar pour nous rendre sur la principale place d'Amenti, où devait avoir lieu le duel, puisque l'heure donnée approchait. Nous y sommes arrivés au moment où les dix-huit heures sonnaient. C'était un combat muthé, comme on les appelle en embrose, c'est à dire que les combattants ne disposent que d'une tenue légère, blanche, et que le combat s'arrête dès qu'un dixième de la tenue d'un des combattant est rouge. Celui-ci est le perdant. Saint Mystic et Blueangel se sont donc salués, retournés, et on fait chacun dix pas. Saphirone, en tant que conseiller irilien, a arbitré le duel. « Que le duel commence ! », a-t-il crié.
Saint Mystic et Blueangel se sont donc retournés en un éclair. Saint Mystic a couru vers Blueangel, l'épée vers l'avant. Elle a esquivé ce premier coup, pour riposter avec un coup horizontal puissant, que Saint Mystic a paré pour faire glisser son épée sur celle de Blueangel, ce qui a coupé une partie de l'abdomen de son abdomen, mais elle a contre-attaqué juste après pour, avec un coup bien placé, lui trancher l'artère fémorale gauche, et a provoqué ainsi une hémorragie rapide au niveau de la cuisse. Saint Mystic a fortement saigné sur son pantalon, et a donc été déclaré perdant. J'ai donc apporté une ceinture pour arrêter le saignement, et nous lui avons brulé sa blessure avec de la vodka. Après deux minutes, comme il était très solide, il était de nouveau sur pied.
Comme il avait participé au duel, la reine Blueangel a accepté de lui parler. Nous irons la voir demain matin, mais pour le moment nous allons chez Gloryel, pour dormir.